petite review rapide de la Route du Rock. J'ai été présent avec mes potes sur les trois jours.
Vendredi :
Owen Palett : Un mec tout seul avec son violon qui fait des boucles chiantes malgré la multitude d'ampli présente sur scène.
Yann Tiersen : Je m'attendais à pire mais c'était très moyen quand même. Ca flirte entre les arrangements qu'on connaît style Amélie Poulain et un post rock à la GY!BE. Au final c'est plat. A noter que tout le monde dans la foule attendait beaucoup des projections d'images annoncées sur la scène. Au final, il y a eu trois photos mal cadrées de panneaux racontant des trucs sur des chiens. Grosse blague.
The Black Angels : Ahhhh! Set ultra classe, nappes de guitares vaporeuses et nouveaux morceaux démentiels. L'album s'annonce ultra bien. Très grosse version de You on the Run. Sinon, le Breton moyen est bien relou quand même. Ces cons ont trouvé le moyen de lancer un pogo durant le concert. Excédé, un mec un bastonné un pogoteur pour que ça se calme. Un autre mec est monté sur scène pour faire son cake. Fun, les mecs de la sécurité se sont trompés de mec : ils ont pris à parti le manager. Grosse lose. Le groupe a été parfait, ils ont continué le set tout en sobriété. Une des trois claques du festival.
Caribou : C'aurait pu être bien s'ils avaient été mieux placés sur la prog. Je suis parti me coucher.
Samedi :
The Hundred in the Hands : Le guitarriste joue avec un son très shoegaze quand la chanteuse balance les rythmes et les mélodies au synthé. Chanteuse super mimi d’ailleurs, on s’est vite repositionné au premier rang. Bon concert.
Foals : Le Battles du SDF. Sans déconner, c’est quoi tout ces lycéens qui se trémoussent devant cette merde ? On se serait cru à une caricature de Skin Party, avec des ados cons qui parlent anglais avec un accent américain forcé pour avoir la classe. Ridicule. Le chanteur à l’air bien con aussi à chanter de profile en oubliant jamais de balancer un regard de paumé au public (en délire, forcément). Groupe le plus surcoté du moment, à l’aise.
Massive Attack : Bonne claque. Set ultra classe et tripant à souhait avec une version magnifique d’Angel. Leur visuel est cool mais je mettrai un gros bémol sur certaine projection du style « consommation d’eau potable en Europe/Afrique blablabla… ». Bien sûr, ils ont oublié d’afficher le montant de leur cachet pour 1h15 de concert. Mais bon, que du tube et très peu de temps mort.
Two Door Cinema Club : Les intros des morceaux sont bonnes, et puis le mec se met à chanter. Franchement pas génial.
We Have Band : Leur côté sunshine m’a franchement gonflé avec leur claviériste/chanteur qui roule du cul. Par contre, quand le bassiste prend le chant, ça prend tout de suite des airs de New Order avec Curtis qui serait resté au chant. En dents de scie quoi.
Dimanche :
Archie Bronson Outfit : une des découvertes cools du festival. Morceaux ultra psychés et groovy. Ca réverbe de partout tandis que le batteur massacre son kit. Le bassiste a un son de porc qui n’est pas sans rappeler les meilleurs moments des QOTSA. Je vais très sérieusement me pencher sur la question.
Serena Maneesh : Il fallait bien qu’il y ait une grosse arnaque… Moi qui m’attendais à du yukulélé chiant, on a eu droit à un mix noise/indus. Mais c’est pas pour autant que c’était bien. La nana se prend pour Kim Gordon en singeant toute sa gestuelle et le reste du groupe fait la bouilli. Ils auraient pu tous jouer des chansons différentes, personne ne s’en serait rendu compte. Pas un péquenau n’a applaudi.
The National : Les chouchous du festival venaient faire leur troisième set à St Malo. Ils avaient l’air assez émus de l’affection du public pour eux. Le set auraient pu être génial, à mi-chemin entre Archive et Interpol si le batteur s’était sorti les doigts du fion. Ca n’a jamais décollé à cause d’une frappe de gamin. Ce con a mis une petite laine pendant le set parce qu’il avait froid.
THE FLAMING LIPS !!!!!!!
PUTAIN !
Bon, étant très fans des conneries de Wayne on s’est bien placé pour le concert malgré le set surprise de je ne sais plus qui à l’autre bout du site. Le staff des Flaming Lips entièrement déguisé en ouvrier en combinaison orange installe le matériel farfelu du groupe. A chaque accessoire installé, on hallucine, c’est vraiment n’importe quoi. Tout est orange, y compris les jacks, l’écran géant fait les balances avec des images débiles de photos de famille et on aperçoit des ballons de baudruche géants en train d’être gonflés. Wayne en personne s’amuse à haranguer la foule pendant que le staff galère à mettre en place son bordel.
et puis boum. Meilleure intro de concert de tout les temps, c’est orgiaque. Gros son sur la scène et débilité en tout genre au niveau visuel avec Wayne qui se fait porter par le public dans sa bulle. Canons de confettis, mecs déguisés en ours, mains géantes faisant office de projecteur laser, images psychés de femmes dansant nues, danseurs triés sur le volet sur les côtés de la scène, imitations de grenouilles… C’est Charlie et la Chocolaterie. Bon, ça n’aurait que fun si la musique ne suivait pas, mais bordel : du tube du tube du tube. Superbes versions de She don’t Use Jelly, Yoshimi Battles the Pink Robot Pt.1 et Do You Realize ??. Cette dernière faisant office de bouquet final halluciné.
Enorme gifle. Un très grand moment de pop.
Bref, bon festival, beaucoup mieux que RES l’année dernière. Quelques merdes, pas mal de bonnes découvertes, deux claques et une gifle. Bien sûr il y avait énormément de boue due à la pluie du samedi mais ça valait clairement le coup.
|