Melt Banana @ De Kreun (Kortrijk, BE)
The Germans en première partie, groupe punk sympa, des morceaux cools et des morceaux un peu gonflants (genre du cling à la mode sans génie...) sympa avec une p'tite bière.
Melt Banana débarquent ensuite sur scène, volume dingue, ils nous ont passé les tympans au rouleau compresseur, le batteur a une endurance incroyable (même si le set fut court, normal pour l'intensité). La chanteuse est toute petite et toute mimi, elle doit même porter des platform boots pour qu'on l'aperçoive ahah. Mais le plus incroyable c'est le guitariste.... bordel, ce mec est vraiment FOU A LIER... un japonais volant, faisant de la voltige sur ses deux planches d'effets guitares, rapidité incroyable, puissance de feu, précision d'horloge suisse. Vraiment un plaisir des yeux que de le regarder jouer. Beaucoup de morceaux du tout dernier album, puis 7 "shots" et enfin des vieux tubes de Cell Scape. Seul "déception" j'aurais bien vu un p'tit "Sick Zip Everywhere" dans la set list.
Ministry @ La cartonnerie (Reims, FR)
Accueil glacial à la cartonnerie... genre t'es fouillé comme si t'entrais à l'Elysée.... c'est quoi ces conneries ??? Moi qui suis habitué aux concerts belges où il y a bien souvent même pas de sécurité, ça m'a fait bizarre et je dois avouer que ça m'a même presque "choqué"... un gros cow boy de la sécu qui veut absolument que j'éteigne mon portable... nan mais n'importe quoi sérieux... de toute façon il devait bien se douter que 2 mètres plus loin je l'aurais déjà rallumé...
Fin de set du premier groupe de première partie, son correct et carré mais pas de morceaux.... bref on passe
Le deuxième groupe s'installe, les mecs ont un look assez improbable... dreads et barbes... bermuda et chaussettes de foot... non vous ne rêvez pas... musicalement c'est une sorte de néo metal pénible tout pourri... c'est pas "mal joué" mais c'est grave casse couilles... allez hop, on sort au bar
Ministry enfin, après avoir fait danser l'audience sur "I'm not gay" de Revolting Cocks en guise de musique d'intro (Al Jourgensen préparerait il sa reconversion dans son immanquable projet ? ahah) le groupe arrive, ils joueront derrière de grandes grilles de genre 3 mètres de haut, avec un écran géant de vidéos derrière. Je m'attendais à Psalm69 comme sur la dernière tournée européenne, et finalement non, d'ailleurs elle ne sera pas jouée (

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Al se pointe sur scène, un peu grossi, toujours les dreads noires coiffée d'un haut de forme, il est tout de noir vêtu, un vrai personnage quoi.
Pas mal de morceau du dernier album, et puis des titres de Rio Grande Blood, avec le morceau-titre justement qui a déclenché un pogo assez énorme dans la salle, et puis les classiques du disque : Señor Peligro, LiesLiesLies, Fear (is big business)...
Tommy Victor est un excellent guitariste mais son jeu de scène est un peu ridicule... il se croit vraiment dans spinal tap à faire des cornes avec les doigts toutes les 30 secondes et à faire des sauts de cabri sur scène avec la jambe en l'air... mais bon passons
Le batteur n'est pas Joey Jordison mais Aaron Rossi (Prong, John 5...) et clairement on sent la différence. Alors que je n'aime pas les projets perso de Joey Jordison (Slipknot, Murderdolls...) force est de reconnaître qu'il a une frappe assez exceptionnelle. Rossi assure vraiment bien, mais j'ai eu la chance de voir Ministry en 2005 avec Jordison derrière les futs et c'était incroyable, il avait une qualité de frappe hors norme, et faisait des trucs bien plus compliqués tout en ayant l'air détendu, genre facile. Je me rappelle d'ailleurs très bien d'avoir été impressionné par Jordison à l'époque qui s'était fait maquiller une grosse bande noire horizontale au niveau des yeux et qui portait un casque militaire à pointe pour jouer ahah...
Bref, après quelques autres tubes comme NO W, le groupe se casse de scène après un long au revoir, puis revient pour un rappel. Ils entament alors "So What ?", avec un Al Jourgensen qui revient des loges en faisant mine de fumer un joint, pour montrer qu'il avait été s'en griller un backstage ahah... version allongée il me semble, mais dantesque de So What. Et puis là, Ministry décoche le titre qu'on attendait tous : "Just One Fix"
Juuuust one fix, one fix, one fix....
La foule entre dans un dernier délire, pour saluer la fin de la carrière d'un groupe si exceptionnel qui tirera sa révérence ce soir avec pourtant une santé de jeunot. (c'est rare les groupes qui terminent sur une bonne note, ça fait plaisir).
Le groupe salue et s'éclipse, mais revient quelques minutes après pour jouer une reprise de "What a Wonderful World" de Louis Armstrong, très fun !
Le groupe salue longuement et distribue à peu près tout ce qu'ils ont sous la main au public (bouteilles, setlists mediators...) et c'est fini.
Terminé Ministry
mais j'y étais, et je peux dire que j'en suis fier