J'ai pensé qu'il serait cool de parler un peu de cette partie de la musique noire-américaine qu'on a un peu tendance à zapper, alors que c'est un genre riche et varié.
Je commence par mes préférés :
Sam Cooke
Il parraît que c'est le père de la soul ... enfin peu importe, c'est le meilleur. L'Elvis de la soul en quelque sorte, un des premiers à ne pas viser un public noir essentiellement (le symétrique d'Elvis), le premier artiste pop noir si on peut dire.
En plus de sa voix moelleuse, genre pure soul love pour minettes, il a chanté des pop songs d'une qualité de composition digne des Beatles, ce qui à mon sens le différencie de tous les autres. Epoque oblige : son heure de gloire, c'est surtout le début des 60's.
Il meurt jeune dans des circonstances douteuses, laisse l'amérique noire en deuil, et tout le bordel. Mais surtout il laisse une oeuvre super prolifique derrière lui, que ce soit au niveau des paroles, ou des arrangements qui annonce toute la soul "love" future.
Un des 10 artistes les plus influents de tous les temps (
toujours aussi jouissif à écrire)
Indispensable.
L'essentiel est la dedans :
Pour les vrais album, celui que je préfère c'est "Ain't that good news", mais je connais pas tout.
A écouter : A change is gonna come, wonderful world, ain't that good news, you send me, nothing can change this love ...
Wilson Pickett :
Une autre facette de la soul : les black "shouters", dont Pickett est certainement le meilleur exemple.
Ceux qui écoutaient Nostalgie avec papa maman dans la voiture se rappelle peut-être de son tube énorme "In the midnight hour", ce qu'il à certainement fait de mieux.
Musicalement ça sonne très R&B, mais en plus pop, moins violent, et y'a souvent des cuivres. Après au niveau du chant c'est radical, abusé la puissance que dégage sa voix

.
Ses slows sont assez drôle, il beugle par-dessus une instrumentation bien classieuse

. Mais le rendu est super.
Morceaux : In the midnight hour, try a little tenderness, land of 1000 dances ...
Diana Ross & the Supremes :
Un groupe classique également, mais imparable. Pareil que pour Sam Cooke, Diana Ross à un timbre de voix mielleux irrésistible.
Musicalement, c'est de la pop complètement formatée : y'a "love" dans un morceau sur 2. A côté de ça, c'était une époque ou se foutait pas de la gueule de l'auditeur au niveau de la qualité des chansons. On parle même pas des arrangement pompeux novateurs et du son brillant (au sens lumineux), typique du label Motown.
Au final, on a un paquet de morceaux, certes tous les mêmes, mais intemporels.
Morceaux à écouter : Where did our love go, you can't hurry love, stop! in the name of love, baby love ...
Si vous trouvez des compil's de soul de chez Chess Records, jetez-vous dessus. Le son est très "roots", à l'opposé de la Motown en quelque sorte, mais y'a de la came, avec entre autres Etta James, Marlena Shaw etc...
Qui pour parler d'Al Greene, Stax Records, Marvin Gaye, Ronettes, Isaac Hayes, Curtis Mayfield ...?
A vous !