oups désolée - donc oui, absolument magistral, j'avais pas osé rêvé mieux. ça a été un véritable marathon du début à la fin (et personnellement une aventure qui m'a amenée à faire du stop à Villeurbanne, hum)
donc premier jour, au Clac'Son (bravo les français pour vos jeux de mots fantastiques, d'ailleurs) d'Oullins (une MJC) dans la banlieue lyonnaise suite à un changement de lieu en dernière minute. c'était assez bizarre comme ambiance : un festival über-pointu, avec des gens qui pour la plupart avaient pris un pass pour les 3 jours. On se retrouve donc avec 300 personnes, tout un week-end, qui ont plus ou moins exactement les mêmes gouts que nous, qui sont là dans le même but, loin d'être ici par hasard et venant la plupart du temps de contrées lointaines (quasi-aucun lyonnais, mais beaucoup de suisses, français de partout, belges, tchèques...) après 3h de bagnole, on rate donc Chevignon, on arrive pendant le set de Ventura. déjà vus 1000x, ça permet de passer par le bar, de sortir notre grill portatif devant la salle en bon anti-hipster (mauvaise foi au carré). juste le temps d'écouter la formidable "It's raining on one of my islands", fantastique même sans David Yow. Ned, inintéressant Honey For Petzi, vus 1000x aussi, mais au meilleur de leur forme en l'occurence. leur batteur est définitivement monstrueux. set presqu'uniquement composé du dernier album, mais c'est bien aussi. Marvin, chouette comme toujours, mais leurs voix robotisées finissent par m'exaspérer. surtout quand c'est le moment des remerciements et que même là, ils restent incapable de lâcher leur gadget... Chevreuil, toujours autant Tuerie, court et intense (Julien Fernandez, leur batteur, étant le boss d'AfricAntApe et ayant sans doute par conséquent mieux à foutre ce soir-là) avec Mitch Cheney (!) à la guitare, boss de Sick Room quand même, rappelons-le. enfin, Aucan, à peu près 2'000x mieux que la semaine précédente à Lausanne, avec une fin totalement décadente, apocalyptique et épileptique, lightshow de débile mental et 195dB dans la gueule (AU MOINS). dément.
on rentre dans notre fameux hôtel SEJOURS&AFFAIRES saoûls et contents. le public est au taquet, toute la salle a attendu ce week-end pendant des mois, autant dire que la soirée fut chaude.
deuxième soir, toujours à Oullins, ouvrent les italiens de Io Monade Stanca, inconnus à mes fraîches oreilles, mais jolie claque, même si elle fut bien moins sauvage sur album. un espèce de Shellac encore plus dispersé, et en italien S'IL VOUS PLAIT. ensuite Papaye, disque le plus naze de l'année, donc je préfère aller fumer 1000 clopes. Oxes, c'était drôle (et culte, évidemment). noise instrumentale burlesque, ils savent faire le show et c'est toujours plaisant à voir en live. Tormenta, inquiétant au début, leur album est si bon qu'on est pas passé loin du désastre de déception. mais après un début de set inquiétant, ils finissent par libérer leurs énergies les plus néfastes et ce fut formidable. Three Second Kiss - qui s'empare de tout l'héritage noise 90's pour le faire revivre en 2010 et on y croirait... trèèèès très bon. ET ENFIN ! BIG'N ! à vrai dire, j'arrive toujours pas à me dire que j'ai vu Big'n en vrai (et que j'ai fouetté le cul nu de leur batteur qui me suppliait, bien plus tard dans la soirée, sans savoir de qui il s'agissait...) donc voilà, 15 ans après ce putain d'album Cutthroat (1994), Big'n se reforme, je suis redevenue un bébé, le public était déchaîné, on entendant les hormones frémir, c'était FABULEUX. puis au moment de partir, on nous dit "after au Grrrnd Zero de Gerland pour un after staff/artistes, y aura Pneu et Burne, venez ça va être super". on a été et ce fut super et après je me rappelle pas.
dernier jour - dimanche 1er mai - mes acolytes femelles ayant d'autres obligations, nous repartons en direction de Lausanne dans l'après-midi. après 15 minutes d'auto-route, je demande à descendre à la prochaine sortie, parce qu'en fait je veux y aller (vous comprenez maintenant : 1er mai / kein Bus ou Metro / stop à Villeurbanne). voilà parce que pour ma part, si je voulais TAAANT assister à ce festival, c'est pour Extra Life, qui est selon moi clairement et indéniablement le groupe de la décennie jusque-là. Charlie Looker (ex-Zs) est un des musiciens les plus virtuoses en matière de rock """indé""" sur la scène actuelle.
bref, je finis par arriver à Grnnnd Zero (où je vais passer la nuit, et il faut bien avouer que cet énorme squat labyrinthique m'effraie quelque peu, hygiéniquement parlant) où je rate Sheik Anorak parce que ça m'emmerde. puis Alexis Gideon, dont j'ai parlé dans un post ci-dessus quelque part. Passe-Montagne, où officie également Julien F. de Chevreuil, toujours aussi brutaux. EXTRA LIFE - merveilleux merveilleux merveilleux, je pense même que j'ai pleuré tellement ils sont proches de la perfection. et final en beauté, avec the Conformists, méchante noise cinglante pleines de coups de grâce, dont le dernier album fut enregistré par un certain Steve A... au milieu du set, le chanteur descend à 4 pattes, fait le tour de la salle, sans que personne le remarque, sort de la salle, revient toujours à 4 pattes, remonte sur scène et personne a rien compris, je crois.
je suis rentrée en train le lendemain, plus blanche que jamais et ce fut super. (non, j'extrapole pas trop, mais c'est déjà plus que je ne peux usuellement)
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