ma review de Dig Out Your Soul postée sur mon blog musical ()
Oasis est un de ces groupes avec lequel j'entretiens une relation des plus particulières. Ils font parti de ces groupes m'ayant bercé à la sauce rock dans les années 90 et qui m'ont fait découvrir un paquet de groupes talentueux de Ride aux La's en passant par les Small Faces. Rien que pour ça le groupe gardera toujours une place à part dans ma discographie.
Mais pas seulement... ils garderont aussi cette place grâce à leurs trois premiers albums parfaits, et cette compile de Faces-B venues d'ailleurs, The Masterplan.
S'ils avaient largement convaincu dans les années 90, les années 2000 ont été moins florissantes. Après un disque, quasiment solo, de Noel (Standing on the shoulders of giants), en demi-teinte, le groupe avait remis le couvert en 2002 avec une production très décevante, notamment à cause d'une production bien molle comparée à leur glorieuse trilogie. Enfin en 2005, Don't Believe The Truth, dernier album du groupe jusqu'ici, qui coupait nette ses recherches musicales entreprises avec Standing... et Heathen Chemistry et se placait dans un registre classique pas vraiment mémorable mis à part deux ou trois éclairs.
Venons en aux faits et aux morceaux, la seule critique valable contrairement aux journaleux qui s'évertuent à chroniquer un album selon leur affinité (ou pas, et plus pas...) avec les frères Gallagher...
Je vais donc acheter religieusement mon exemplaire de Dig out Your Soul, et je passe plusieurs minutes à regarder le magnifique artwork avant d'enfin me mettre à enchainer les écoutes de ce septième album.
Bag it Up : Excellent choix pour l'intro du disque. On ne peut s'empêcher de penser à Black Rebel Motorcycle Club. La basse est puissante et vient faire un peu groover un riff de batterie très "militaire". L'ambiance générale du morceau est donc fait d'un bric à brac magistralement ficelé, un peu à l'image de la pochette de cet album.
The Turning : La batterie entre seule en scène suivie d'une montée progressive et de la voix de Liam, sans trop d'effets, on apprécie la simplicité. Les claviers ajoutent un côté psychédélique évident au titre et le font décoller tout doucement. Bon titre dont le final est vraiment bien pensé.
Waiting for the rapture : Une des claques de ce disque. Guitares aiguisées sur un tempo entrainant. Mais surtout, une voix de Noel Gallagher hallucinante. Jamais je ne l'ai entendu si proche d'un Mc Cartney je crois bien. Il y a vraiment des passages où c'est très proche. Un de mes titres préférés du disque, probable même qu'à force il devienne mon morceau favori de Dig Out Your Soul. Du grand Oasis.
The Shock of The Lightning : Le premier single de cet album. Dibalement efficace, ça rentre dans la tête direct, c'est puissant. Les lads y ont foutu le genre de refrain facile à gueuler dans un pub avec 3 grammes de Guinness dans le sang... un hymne de stade "Come iiiiiiin, Come oooooooon, toniiiiiiiiiiight". Génial.
I'm outta time : sans nul doute la meilleure composition de Liam à ce jour. Je ne le pensais pas capable d'un truc pareil. S'il a ressenti une "présence" dans l'appartement de Lennon en allant dans celui-ci, c'est bien le spectre du grand John qui rode au dessus de ce titre (rappelons que le titre est justement un hommage à l'idole absolue de Liam). Avec quand même des paroles bien foutues (et on sait que Liam a beaucoup de mal à écrire les paroles de ses titres, c'est pour ça qu'il n'y a jamais beaucoup de texte) "If I'm to fall / Would you be there to applaud ? / Or would you hide behind them all ?". Le genre de titre qui marquera sans nul doute l'histoire du groupe. Vraiment divin.
(Get off your) High Horse Lady : Retour au rock bluesy entrainant avec ce titre radicalement différent de tout ce qu'oasis avait fait jusqu'ici. On pense un moment qu'il va h"las être trop linéaire, mais la basse arrive et bien donner un coup de bourre là dedans... waouh ça fait du bien.
Falling Down : Le premier titre qui avait été "laché" (par inadvertance) sur le net. Celui par lequel tout s'était emballé. Le changement radical de direction bien symbolisé par ce groupe. Un riff de batterie entêtant, des claviers qui innondent le tout. Déjà à l'époque on se disait qu'un truc était en train de se passer pour cet album... Impressions confirmées... il s'intègre d'ailleurs parfaitement à ce stade du disque.
To Be Where There's Life : Alors celle là, la première fois que je l'ai mise à fond... j'ai littéralement joui... la ligne de basse d'Andy Bell est monstrueuse ! Avec une instru indienne derrière pour le côté 60s psychédélique. Liam en fait juste assez au niveau du chant. Magistral et magique
Ain't Got Nothing : Contrairement à beaucoup de monde je l'ai toujours trouvée sympa, même en démo. Donc je continue à penser que ce titre passe bien, tranquillement et tout, sans pour autant casser des briques.
The Nature of Reality : Intro à la Helter Skelter... la composition d'Andy Bell (qui avait par ailleurs composé un des meilleurs titres de Don't Believe The Truth : Turn up the sun). Bluesy à souhait, renforcé par un kick de batterie puissant qui vient ponctuer les riffs quelques peu saccadés. On est pas au niveau de Turn up the sun, mais c'est du bon tout de même.
Soldier On : Sans doute le titre que j'aime le moins, assez particulier, mais bon c'est le dernier titre, celui qu'on peut donc zapper sans trop de remords si on veut pas l'écouter. Malgré tout ce n'est pas une daube non plus
Conclusion : Oasis m'a complètement reconquis avec ce disque qui n'a pas peur de faire dans les grosses guitares, ni de renouer avec une production moins lisse. Liam est également sacrément en forme (son I'm outta time, on aura du mal à s'en remettre décidément). Un disque moins psychédélique que ce que j'avais imaginé, mais qui regorge de bons titres qui nous feront passer l'hiver au chaud sans problème.
Dernière édition par Benson le Jeu Oct 09, 2008 4:04 pm, édité 1 fois au total.
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