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Résumé du concert:
Après la demi-débâcle de Chicago (deux concerts , dont un raté, dans une grande salle avec une mauvaise acoustique), Nirvana poursuit le début de sa tournée en faisant une halte à Milwaukee dans le Wisconsin. Comme à Chicago, c'est dans un très ancien auditorium que le groupe se produit (l'autre gaucher de Seattle, Jimi Hendrix, y a notamment joué). Les conditions d'écoute, cependant, semblent nettement supérieures à en juger par l'excellente source DAT audience que la providence nous envoie : écoutée fort, on se croirait dans la salle. Le taper n'était certainement pas un novice, bien placé (sans doute en gradins au milieu de la salle) et coup de chance, il n'a pas de voisin bavard comme souvent ! Ce qu'on remarque tout de suite, dès le début du show, c'est le son de guitare de Cobain : prenez une guitare électrique, ne la branchez pas, jouez en avec un Scotch Brite, mettez un micro à côté pour amplifier, et vous devriez grosso modo obtenir ce son très "croustillant" , râpeux (on entend fort les coups de médiator) évoquant presque un banjo parfois (voir l'intro de "Serve the servants"). Vraiment étrange. Peut être gêné/agacé/perturbé (rayez les mentions inutiles) par ces petits problèmes techniques, sans oublier le micro inaudible de Cobain au départ et des larsens assassins assez nombreux, Nirvana, après un "Radio Friendly Unit Shifter" infernal (c'est un compliment) continue son set assez timidement, comme par pur automatisme. On a entendu des versions de "Drain You" plus inspirées par exemple. Le son de guitare de Cobain s'arrange quelque peu pendant le solo assez hasardeux de "Serve The Servants" (il s'est sûrement penché lui même sur ses pédales d'effets pour arranger ça tout en jouant). Après une remarque de Novoselic à propos de leur concert précédent à Milwaukee ("à l'Unicorn, avec ce type super sympa qui tenait un retstaurant mexicain, Gus"), Nirvana atteint sa vitesse de croisière sur "Heart-Shaped Box" : ce soir, Nirvana dégagera une espèce de lourdeur hypnotique, de fatigue sublime, une aura hagarde et sombre...Ambiance parfaite pour promouvoir "In Utero" et qui peut rappeler certains concerts japonais de début 92 (en moins "mort" toutefois).Le public semble se laisser porter, manifestant un contentement poli mais assez peu extatique (Krist leur lâche des courtoisies d'usage, du style "quel public sympa"). La voix de Cobain, habitée, un peu usée, en pointillés, est idéale, le son de batterie est impressionnant, massif (qu'est-ce que ça devait être dans la salle) bien que Grohl ne semble pas jouer très énergiquement, et Novoselic reste omniprésent ("Milk It"! Ce son !). Pat Smear est surtout audible au casque et pendant le set acoustique.Il a carrément droit à sa petite présentation avant "Polly" ce soir ! Cobain change un vers au deuxième refrain de "Pennyroyal Tea" (difficilement compréhensible) et tire sa voix d'une manière hilarante avant le "i'm anemic royalty" d'avant le solo...L'effet d'écho sur "Rape Me" est parfait et, c'est bête, mais rien que ce petit détail en fait une version de choix pour l'auteur de ces lignes.
Rien à signaler au niveau de la setlist, on remarque quand même l'absence (rare) de "About A Girl", et la présence du petit set acoustique avec "Jesus" des Vaselines et "Something In the Way" abandonnée ensuite car sans doute trop intime pour bien "passer" dans de grandes salles aux foules souvent bruyantes..."Teen Spirit" est joué en rappel, une des quelques fois où Nirvana a sacrifié à ce rituel de star bien connu : jouer le tube le plus attendu en dernier, ou en tout cas, vers la fin du set, au moment des rappels. Le solo est bruitiste, il faut signaler que Cobain a déclaré à Rolling Stone quelques jours plus tôt qu'il ne se souvenait plus du solo, que ça ne lui prendrait que 5 minutes pour se le remettre en tête, mais que grosso modo, il était trop flemmard ! Le show se finit par un "Endless Nameless" malheureusement coupé sur l'enregistrement...Mais un 'noise' de près de 9 minutes en guise d'intro est là pour pré-chauffer une version d' 'Endless' sûrement violente. Plusieurs bootlegs ont repris cette date, "Up In Smoke" chez KTS, pas mal mais avec quelques bidouillages discutables et quelques coupures ; l'autre est supérieur, et se nomme "Beautiful Demise". Ou bien encore l'excellent 'Play The Fucking Guitar Man', orné d'une photo du concert sur la pochette du bootleg. On recommandera aussi le trade évidemment... Informations, extraits audio et notations: Setlist Radio Friendly Unit Shifter-Drain You - Breed - Serve The Servants - Heart-Shaped Box - Sliver - Dumb - In Bloom - Come As You Are - Lithium - Pennyroyal Tea - School - Polly - Milk It - Rape Me - Territorial Pissings - Smells Like Teen Spirit - All Apologies - Jesus Wants Me For A Sunbeam - Something In The Way - On A Plain - Scentless Apprentice - Blew - Endless,Nameless setlist 7/10, très classique, rien à signaler Performance 8/10 Le groupe est certes un peu lent, mais habité (tout le contraire des dernières dates italiennes de 94 par exemple). Peut être un peu fatigué ce soir là, mais contrairement à d'autres fois, ça rend service à la performance. Personnellement, un concert de 93 que j'adore ; il sera sans doute trop classique et pas assez survolté pour d'autres. Enthousiasme 7/10 Un public un peu avare en décibels mais attentif. Qualité audio 9,5/10 La source la plus répandue, celle utilisée sur les bootlegs, est proche de la perfection...Nous n'avons pas, à ce jour, pu écouter la seconde source. Note Trade 8,5/10 Redacteur: Dummytree Cette page a �t� modifi�e le : 10/12/2024 10:58:54
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