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03/00/1987
17 Nussbaum Road (House Party), Raymond, WA, USA

 

Résumé du concert:

Ce document n'est pas le plus facile à chroniquer. Il s'agit du plus ancien enregistrement live disponible de Nirvana et, à ce titre, il est historique. Ceci dit, historique ne veut pas dire incontournable : je suis toujours ravi de l'écouter, mais ce n'est pas si fréquent. Mise au point : il ne s'agit pas vraiment d'un concert mais d'une fête où le groupe joue face à quelques personnes peu intéressées par la musique et passablement éméchées. On peut d'ailleurs s'étonner du peu de monde et d'ambiance dans cette soirée : on pourrait presque imaginer que le groupe joue dans une pièce pendant que les gens font la fête à côté. Ou alors, qu'il s'agissait d'une de ces soirées où rien ne se passe comme prévu, où 3/4 des invités ne viennent pas, ou alors qu'un certain nombre était déjà en train de comater dans les chambres ou dans la salle de bains...La bio de Charles R. Cross souligne d'ailleurs la mauvaise ambiance de cette fête que le groupe a fini par vouloir saboter.


On ne peut pas juger sévèrement l'amateurisme musical de Nirvana ce soir là, car qu'était Nirvana à cette époque ? Un groupe amateur, exactement, qui était loin d'avoir trouvé son nom et son line-up final (juqu'en 1988, c'est à peine exagéré d'affirmer que le groupe changeait de nom et de batteur à chaque performance). Le groupe s'en sort d'ailleurs plutôt bien, et les germes de ce qui rendra Nirvana mythique sont déjà là, en friche : on remarque cette voix éraillée unique un peu enterrée dans l'enregistrement (et pour cause, la sono devait être redoutable), on reconnaît déjà la griffe de Novoselic à la basse, les stridences de la guitare, les fins anarchiques...Le maillon faible du soir est probablement Aaron Burckhard, pas carré du tout, aux roulements parfois lourdingues. Mais nul doute que le groupe était aussi alcoolisé que le "public" (qui n'applaudit jamais à la fin des chansons) et qu'il n'avait aucune raison de vouloir sonner "proprement" : ce n'était qu'une fête après tout, et en fait de concert, on peut parler de répétition publique (le trio n'hésite d'ailleurs pas à recommencer certains morceaux à plusieurs reprises).


Au programme, quelques compos originales (dont il s'agit, faut-il le rappeler, du premier enregistrement live existant), des versions brutes de chansons déjà bien excentriques qui seront affinées par la suite ("Downer", "Hairspray Queen", "Aero Zeppelin", "If You Must"...), typiques de la préhistoire de Nirvana : dissonnantes, traversées de lourds riffs heavy ou punk/hardcore. Le seul élément vraiment pop de ce "concert" est "Spank thru", la plus mélodique du lot. Ceci dit, il est délicat de s'en rendre compte à cause de la qualité de l'enregistrement d'une part, et d'autre part, cette version sort splendidement des rails à la fin. Cobain l'annonce sous le titre "Breaking The Law" (du titre d'une chanson de Judas Priest). Il est fort probable que d'autres chansons personnelles aient été jouées ce soir là, comme "Floyd The Barber" (Krist joue la ligne de basse à un moment donné...).


Quand on y pense, les chansons de Cobain étaient on ne peut plus éloignées de ce qui se passait dans les charts US à l'époque : les productions à base de synthés, le hair-metal façon Môtley Crüe, le stadium rock FM lisse et terriblement impersonnel de Huey Lewis and The News...Ce groupe amateur allait pourtant mettre la majorité d'accord un peu plus de 4 ans plus tard.

 


Figurent aussi deux reprises de Led Zeppelin, influence majeure : "Heartbreaker" (que Cobain prétend ne pas savoir jouer, sauf qu'il rejouera le solo à la note près...le 11/27/93 à Miami, preuve qu'il avait dû passer des heures dessus adolescent !) et "How Many More Times" (abrégée). "Heartbreaker" est chantée, si l'on peut dire, par Novoselic.
Niveau reprises (ou plutôt clin d'oeil), on peut entendre Cobain entonner "Sounds of Silence" de Simon & Garfunkel (dont on retrouve un bout sur son collage sonore "Montage of Heck") et Krist ébaucher "Walk This Way" (Aerosmith) et "Louie, Louie" (Kingsmen, et repris 158462 fois ensuite). Après "Downer", on peut aussi entendre (difficilement) "The Nile Song" de Pink Floyd, diffusé sur ce qui doit être la chaîne hi-fi dans la même pièce, pendant que le groupe et les invités discutent.
A signaler : un certain Tony Pokkula, résidant au 17 Nussbaum Road, aurait joué un peu de guitare avec Nirvana, cela semble être le cas sur "How Many More Times", mais très discutable ailleurs.


Informations, extraits audio et notations:

Setlist
Downer - Aero Zeppelin - If you Must - Heartbreaker Jam - How Many More Times Jam - Mexican Seafood - Pen Cap Chew - Spank Thru - Hairspray Queen


Set List: Il n'y en avait à l'évidence pas, le groupe joue les quelques morceaux qu'il a et des reprises, comment noter ça ?

Performance: 7,5/10 Celle d'un groupe amateur mal dégrossi qui s'en sort raisonnablement bien. Mais difficile à noter, une fois de plus.

Entouhsiasme: En dehors de quelques amis, les rares personnes présentes s'en foutent et sont même hostiles au groupe. 

Audio: 7.5 Vu le matériel utilisé par le groupe et les conditions de jeu, cet enregistrement est correct, très stable, l'enregistreur semble posé dans un coin et ne pas en bouger, on pourrait visualiser un radio-cassette à micro incorporé en marche branché au fond de la pièce. Un peu rude quand même dans la version qui circule (en particulier les boots commerciaux), sourcée de MP3s de piètre qualité, au son très sourd, particulièrement pénible entre les morceaux, quand ça parle. "Heartbreaker", disponible sur le coffret officiel "With The Lights Out" a une qualité sonore bien supérieure.

Note Trade: 7.5

Redacteur:
Dummytree


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