De Incesticide à In Utero |

Review:
Tiré de la collection Rock Milestones, le volume consacré à Nirvana,maladroitement appelé "de Incesticide à In Utero" (pourquoi pas de "Bleach" à "In Utero"? De plus, ça parle aussi du "MTV Unplugged" dedans...), ce DVD fait partie de la pléthore de documentaires non-autorisés qui fait acheter aux fans fétichistes toujours plus d'étagères chez Ikea.Coup de chance(?), celui ci serait plutôt dans le haut du panier. Non, il n'est pas incontournable : juste regardable,et écoutable, puisque contrairement à souvent, il y a AU MOINS des archives live de Nirvana dedans(rien de rare).Oui, il est réservé aux fans ultra, à ceux qui veulent avoir tout vu sur leur groupe culte.Mais si vous êtes sur cette page, il y a des chances que vous le soyez...
Il s'agit donc d'un documentaire alternatif d'une bonne heure;comme toujours, quand il s'agit d'une bio "illégale", la plupart des intervenants ne font pas partie de l'entourage direct du groupe.Place donc à divers journalistes musicaux du Royaume-Uni (de Metal Hammer à Kerrang en passant par Rock Sound) ayant vécu l'arrivée de Nirvana en 89 ou à la sortie de "Nevermind" deux ans plus tard.Plein de bonne volonté, ces gens ne nous apprennent rien, mais il est toujours intéressant à un niveau "musicologique" (voire sociologique, vu l'importance que prit Nirvana à l'époque...) de se plonger là-dedans.Le seul rock critic proche du groupe présent dans ce documentaire est Keith Cameron, participant actif à ce genre de projet (ça paie bien ou quoi?), avec qui Cobain s'était fâché,rappelons le, en 1992 suite à un article assez défavorable sur la tournée d'été de 1992.Mais je m'égare...
Le témoignage le plus intéressant est de loin celui du producteur de Radio 1 Miti Adhikari, qui prit en charge la session du 9 novembre 1991, dont 3 des 4 morceaux finirent par sortir officiellement sur "Incesticide"fin 92.Miti parle d'une collaboration efficace (dont il garde un bon souvenir), et on ne peut que le croire: enregistrés en une journée, sans se connaître auparavant (plein de groupes se suivent dans les studios pour enregistrer ces sessions radio), il est tombé sur un groupe en pleine possession de ses moyens et dont il a su, à l'évidence, tirer le meilleur :ces versions sont d'une clarté, d'une puissance de feu et tout le travail d'overdubs (les voix, les guitares d'"Aneurysm", le morceau le plus travaillé et le préféré de Miti) est mis en valeur comme rarement.Adhikari aurait-il dû avoir la chance de produire un album de Nirvana? Cet avis n'engage que moi : oui!
En bonus du documentaire, les 2 passages au Saturday Night Live (sûrement piratés du CD audio/CD rom "Nirvana Transmissions" qui propose ces même bonus...pirater un autre CD non-autorisé dont les images proviennent sûrement du net...joli!).Surprise plutôt plaisante car ce n'est pas annoncé sur la jaquette (car ils n'en ont pas les droits à mon avis!)mais la qualité visuelle laisse clairement à désirer (image fadasse, pixels...).Si on les a pas, peut faire office de placebo correct plutôt que ne pas les avoir du tout,mais pas plus.
Redacteur:
Dummytree
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